Après plusieurs mois d’hésitation, j’ai décidé enfin de créer mon blog et d’écrire mon premier article afin de partager mon expérience.
Enfin, je me jette à l’eau dans l'espoir que mon action ait un impact positif.
Tout d’abord, qui suis-je et qu’ai-je à raconter ? Vous devez certainement vous dire, encore une blogueuse (une des raisons pour laquelle, j’hésitais à partager ce que j’ai vécu et les découvertes que j’ai faites).
Mais comme le dit Maya Angelou:
“When you learn, teach, when you get, give.”
« Quand vous apprenez, enseignez, quand vous obtenez, donnez. »
Alors, je me présente, je suis pharmacienne de formation et selon le DSM-V (Diagnostic and Statistical Manual of mental Disorders/Manuel diagnostic et statistique des troubles mentaux), je suis atteinte de trouble bipolaire.
Tout d’abord, pour mettre les choses au clair, le discours qui va suivre est loin de discréditer les médicaments ou de diaboliser l’industrie pharmaceutique, moi qui vois quotidiennement l’amélioration de la vie des patients grâce aux différentes thérapies (antibiothérapie, traitement des maladies infectieuses, etc.).
Le but de partager mon histoire personnelle est de sensibiliser les gens sur la prévention des maladies mentales grâce aux changements des habitudes de vie, des croyances et l'environnement (à voir en détail dans mes prochains articles).
Il y a maintenant 4 ans que le psychiatre m’annonçait que j’étais bipolaire (Bipolarité type II, une cyclothymie plus ou moins grave caractérisée par une alternance d’épisodes dépressifs majeurs et des périodes d’hypomanie). J’avoue que je m'en doutais, mais l’entendre de la bouche d’un professionnel de la santé était comme subir une sentence, j’étais dévastée, mais je peux vous assurer que c’était le coup de massue qui m’a réveillé.
Je ne l’ai dit à personne (sauf à ma famille), car j’avais peur des jugements et j’appréhendais le regard des autres.
[Toutefois, mon comportement changeant dû à ce trouble (dépression et hypomanie) ne différait pas totalement des comportements d'une personne lambda stressée et déséquilibrée, la seule différence est d'être au courant du diagnostic.
A travers ce constat, je ne cherche point à banaliser ce trouble mental et ce déséquilibre neurologique et chimique, mais plutôt à dédramatiser les incidences par rapport à l’égo et la société.]
Alors je commençais à me dire, que dois-je faire ? Prendre des médicaments à vie ? (Le traitement consiste à prendre des antidépresseurs ISRS pendant les phases de dépression, des antipsychotiques en période d’hypomanie et des thymorégulateurs comme le lithium, le lamotrigine ou l’acide valproïque de façon chronique pour maintenir une humeur stable et éviter les rechutes…) Selon la science conventionnelle : les maladies psychiatriques sont éventuellement contrôlées, mais non éradiquées et le traitement est en général à vie.
En tant que pharmacienne, je connaissais très bien les thérapies usuelles de ce trouble et celle qui convient à mon profil et les effets secondaires éventuels qui en découlent…
Il était pour moi hors de question de prendre des médicaments, ce qui n’était pas de l'avis de mon psychiatre… (Encore fois, le but de mon article n’est pas de vous inciter à arrêter votre traitement…)
Alors, j’ai décidé de me prendre en charge en utilisant des méthodes alternatives, il faut avouer que le fait d'être dans le domaine de la santé m’a beaucoup aidé à y arriver.
J’ai commencé à méditer régulièrement en tenant un journal sur mes états d’âme en prenant conscience de mon comportement avec une bonne hygiène de vie (pas d’alcool, sommeil et alimentation équilibrés, exercices physiques, écoute de la musique classique…) Et grâce à de nombreux exercices (à partager dans mes prochains articles) que j’ai pu gérer mes émotions.
Je confirme aujourd'hui que je vais bien, je ne me sens plus tourmentée par une humeur cyclique ou par des idées suicidaires. Je suis bien dans ma peau et dans ma tête, et tout cela grâce à une hygiène de vie et une pratique régulière de la méditation et du yoga.
Certes, la maladie existe dans l'ancien moi (mon ancien corps émotionnel et physique), je n'ai pas fait de la maladie mon identité : je ne me suis pas victimisée et j'ai pris mon destin en main.
Dans mes prochains articles, je vais traiter en détail, comment la méditation et le yoga m'ont aidé à mener une vie équilibrée.
Finalement, mon message pour vous est le suivant : on n’est pas victime de nos gènes, on est maitre de notre destin biologique, mais pour cela, il faut prendre une décision ferme (un éveil de conscience) et maintenir cet éveil par une pratique régulière de la méditation ; ce qui nous permet d’avoir le recul nécessaire pour une meilleure gestion de notre santé émotionnelle et de notre santé tout court.
N’oubliez pas de me dire ce que vous pensez de mon histoire et si vous suivez le même processus que moi, n'hésitez pas à partager vos expériences dans les commentaires ci-dessous et de me poser des questions si vous en avez.
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