Si un être cher, vous disait qu’il s’apprêtait à entamer une carrière dans une entreprise où 21% des employés ont déjà pensé au suicide, qu’en penserez-vous ? Vous vous diriez qu’il a perdu toute sa tête ou qu’il est entrain de vous faire une mauvaise blague et pourtant, c’est la triste réalité des pharmaciens* Ce n’est pas un secret de Polichinelle, les mauvaises conditions de travail : exigences surréalistes et ambiance délétère peuvent provoquer une détresse psychologique et physiologique chez les employés. Cette détresse peut se manifester par une dérégulation du système nerveux, une instabilité émotionnelle et une difficulté à gérer la charge mentale, on peut osciller entre un état d’agitation et d’hyperactivité et une incapacité à ralentir et relaxer à l’autre extrême, un état de torpeur et d’engourdissement ! Lorsqu’on est dans ces deux extrêmes, l’activité du cortex préfrontal est réduite, cette partie responsable de la prise de décision, de la planification, du contrôle des impulsions, et la régulation des émotions. Notre société, tolère mieux la première réponse de dérégulation ( hyper-performante, workaholisme, compétition ) qui reste néanmoins un dysfonctionnement qui peut mener à un épuisement sur le long terme. Maintenant, qu’en est-il des autres 79% des autres pharmaciens, et bien, ils n’ont tout simplement pas la même tolérance au stress. Chacun a sa fenêtre de tolérance face au stress, il existe des personnes qui ont un seuil de tolérance plus large, elles font preuve de plus résilience face au stress. Et il y a d’autre personnes qui ont une fenêtre de tolérance assez réduite de naissance ou à cause des expériences traumatisantes dans la petite enfance / adolescence. Ces expériences réduiraient notre capacité à nous auto-réguler et imprimeraient leur marques sur nos gènes *Épigénétique* Lorsqu’on ne connait pas notre fenêtre de tolérance et qu’on est déconnecté de notre corps, de nos émotions et de nos besoins, on finit souvent par faire de la sur-adaptation ce qui compromet sur le long terme notre bien-être, on devient simplement essoufflé! Les personnes touchées par ce syndrome ont le sentiment qu’elles ne savent pas s’adapter; que le problème vient d’elles. Ce qui est totalement faux ! La solution est de s’arrêter pour s’observer et se connaitre et ensuite élargir sa fenêtre de tolérance su stress. Il est important de travailler les deux axes suivants : le corps et l’esprit : -La pleine conscience et la connaissance de soi, être conscient de ses pensées, de ses croyances limitantes, et de ses patterns. -Connexion au corps et régulation du système nerveux : apprendre à écouter et ressentir les changements subtils dans son corps, prêter attention aux petits changements dans sa façon de respirer. Au fil du temps, avec la répétition on arrive à découvrir comment notre corps, notre esprit et nos émotions fonctionnent ensemble pour nous aider à accéder à notre sagesse intérieure.
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